17.4.13

Mélodie

Sous la lumière des grands réverbères, rassemblé au centre de la pelouse du stade Charles Martel, récemment construit à la périphérie de la ville de Poitiers, un orchestre composé de vrais Berbères joue une lente et belle mélodie guerrière. Non loin, sous les tribunes désertes, le tribun de la tribu des musiciens danse, le cimeterre au clair, dans les vestiaires. À moins d'un kilomètre de là, au cœur du cimetière voisin, une armée de hooligans ivres de bières et de colère creuse des tombes profondes. Ici, c'est la nuit noire. Les pelles et des pioches font peu de bruit. Passe au travers des cyprès, qui bordent le cimetière, le léger vent du Sud. Il amène avec lui la belle mélodie berbère. Un oiseau crie.